TPMJ face aux substances
Constat
Selon les données de l’OFDT, les consommations chez les jeunes de substances psychoactives
– substances qui perturbent le fonctionnement du système nerveux central (sensations, perceptions, humeurs, sentiments, motricité) ou modifient les états de conscience, comme le tabac, l’alcool, le cannabis et autres drogues illicites – sont au coeur des préoccupations en matière de prévention.
En effet, même si Les enquêtes – HBSC et EnCLASS France 2025, montrent clairement le recul des consommations des adolescents français, dans le classement général, il n’en demeure pas moins que depuis 2020, des nouveaux modes de consommations s’observent chez les jeunes et de nouveaux produits, au marketing ciblé ont envahi les sorties d’écoles et les soirées festives.
Les cigarettes électroniques et autres vapoteuses ont volé la vedette aux cigarettes classiques
avec l’usage démocratisé de la « Puff », jusqu’à sa récente interdiction en février
2025.Ce mode de consommation de produit nicotinique devient le premier levier vers une
addiction avec des risques sanitaires majeures notamment pour les voies aériennes supérieures
et les affections pulmonaires décrites dans les récentes études scientifiques.
De même le phénomène de « Binge-drinking », terme anglo-saxon qui se traduit par « alcoolisation
ponctuelle importante » (API) et représente la recherche d’ivresse aiguë, connu également sous le terme « alcoolisation massive » reste stable en proportion.
L’usage détourné du protoxyde d’azote, communément appelé « Ballon » ou « gaz hilarant », par les jeunes est devenu un fléau de par son accessibilité, et peut conduire à des situations sanitaires catastrophiques tant les dommages neurologiques peuvent être conséquents. Enfin 30% des 17 ans expérimentent toujours le cannabis et la cocaïne attire de plus en plus de jeunes consommateurs.
Le mal être de notre jeunesse se perd dans une consommation innovante de substances dont l’accès, grâce aux réseaux sociaux et au Dark Web s’est largement démocratisé. Il est fondamental, de répondre au mal être de nos jeunes par une prévention adéquate tout en sachant qu’une initiation précoce, avant 15/17 ans multiplie le risque de dépendance à l’Âge adultes et constitue ainsi des enjeux sanitaires et sociaux majeurs.

Objectifs principaux
Soutien à la parentalité.
– Impliquer les parents sur leur rôle éducatif (parentalité)
– Posture éducative : écoute active, non-jugement, cohérence
– Outils pour engager le dialogue (motivation, confiance, alliance), éviter la culpabilisation
– Participer à la formation des enseignants en développant leurs connaissances sur cette thématique
Objectifs opérationnels
– Intervenir au sein des lycées
– Préparer les déroulés opérationnels de l’action en amont avec les chefs d’établissements et les enseignants des classes concernées dès la période de constitution des classes et projets pédagogiques.
– Travailler avec deux classes par établissements
– Intervenir sur le temps de l’année scolaire et non civile, de septembre 2025 à juin 2026
TPMJ, pourquoi ?
1. Agir contre les addictions des jeunes aux substances psychoactives.
2. Développer la parentalité face au numérique.
TPMJ, pour qui ?
Enfants, parents et l’ensemble des équipes pédagogiques de l’Éducation Nationale.
TPMJ, avec qui ?
Équipe pluridisciplinaire (médecins, professionnels de l’Éducation Nationale et spécialistes des addictions).
TPMJ, comment ?
Utilisation d’outils interactifs, ateliers. Création de supports de prévention par les élèves.
Public
– Encadrants : parents d’élèves, agents des établissements pilotes, professeurs des écoles
et de collège
– Élèves : Classes de 2nde, 1re et terminale
Comités
– Comité scientifique : Amine Benyamina, Faredj Cherikh, Laurent Karila, Caroline Nocca,
Sébastien Le Garf
– Comité de réalisation (chefs d’établissement) : Vincent Moine Vergult (Collège Fersen, Antibes), Emmanuelle Petit (École élémentaire Guynemer, Antibes), Franck Chameroy (Collège
Mistral, Nice)
Équipe
Équipe pédagogique pluridisciplinaire : médecins et personnels de santé spécialistes en addictologie, professionnels de l’Éducation Nationale.
Cette formation s’inscrit dans le cadre du programme d’éducation à la santé mais aussi dans le nouveau plan national de mobilisation contre les addictions 2023 2027 validé par le Premier ministre le 9 mars 2023 qui repose sur 10 axes prioritaires, notamment : renforcer la prévention, limiter l’accès aux produits à risque, promouvoir des environnements protecteurs pour tous, famille, établissements scolaires milieux festifs.
Le comité scientifique a élaboré un schéma d’action annuel et séquentiel sur le thème de la prévention des comportements addictifs chez les jeunes.
La mise en oeuvre sera faite en collaboration avec les DSDEN concernées qui interrogeront, avec les chefs d’établissements, les services de pilotage.
Le projet sera intégré dans les actions du comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement « CESCE » de chaque établissement.